Panorama de Papeete

Panorama de Papeete

Alain GERBAULT


Le premier contact du navigateur Alain Gerbault (1893-1941) avec l'Océanie qu'il aimera tant...
Alain Gerbault est né à Laval. Il fut un aviateur intrépide pendant la Première Guerre mondiale, puis se distingua comme joueur de tennis en participant en 1921 à la finale des Championnats du monde sur terre battue à Roland-Garros. C'est en 1923, à l'âge de trente ans, qu'il entama une traversée en solitaire de l'Atlantique, d'est en ouest, alors qu'il n'avait que quelques régates à son actif. Il lui fallut 101 jours, à bord du Firecrest, pour gagner New York. Cette traversée lui inspira son premier livre, "Seul à travers l'Atlantique" (1925).
Arrivé aux États-Unis en septembre 1923, il décida alors de continuer son périple autour du monde. Repartant en novembre 1924, il franchit le canal de Panama et s'engagea dans l'océan Pacifique, pour rejoindre Le Havre. "A la poursuite du soleil" (1929), son second récit, raconte ce voyage.
Alain Gerbault repart en 1932 sur un nouveau bateau, l'Alain-Gerbault. Il passa les neuf dernières années de sa vie dans l'océan Pacifique, atteignant les îles Marquises en 1933, les Tuamotu en 1934, Tahiti en 1935.
Il ne cessera alors de défendre la cause de la Polynésie et d'étudier sa géographie et son histoire. Passionné par le passé de ces îles, il apprend les langues océaniennes et vient en aide aux indigènes, s'insurgeant contre la colonisation européenne qui considère la disparition des Polynésiens comme inévitable. Il s'efforce à chacune de ses escales à faire revivre les traditions locales, les chants et les danses interdits par l'Église et l'administration. Il s'efforce de créer une émulation sportive et introduit le football pour lutter contre l'alcoolisme. Voguant d'île en île, et revenant toujours à son port d'attache de Bora Bora, il mène à cette époque un idéal de vie très en avance sur son temps.
Son dernier ouvrage, "Un paradis se meurt", dénonce la destruction des coutumes et la perte d'identité auxquelles sont confrontées les populations de l'Océanie.
La Seconde Guerre mondiale le force à quitter la Polynésie française. Son dernier voyage est une fuite désepérée à travers tout le Pacifique, pour échapper aux menaces de guerre. Epuisé physiquement et moralement, il touche les Samoa, les Tonga, et finalement l'île de Timor en Indonésie où il succombe de la malaria en 1941, après plusieurs tentatives infructeuses pour gagner la haute mer. En 1947, ses cendres sont transférées par la Marine Nationale à Bora-Bora où il repose depuis lors, selon son vœu.
GERBAULT Alain, A la poursuite du soleil. Journal de bord 1. De New-York à Tahiti, 1929, Grasset
Récit de la traversée seul à bord du "Firecrest", yacht de 8 tonneaux. En route, demeure aux îles Gambier, aux Marquises, aux Tuamotu et séjourne 4 mois entre Tahiti et Bora Bora qui deviendra son île d'adoption.
GERBAULT Alain, A la poursuite du soleil. Journal de bord 2. De Tahiti vers la France, 1929, Grasset
Le retour ne concerne pas la Polynésie mais est une belle traversée.


A lire aussi, ces souvenirs biographiques écrits par le meilleur ami français de Gerbault. Plus l'hommage affectueux d'un ami qu'un grand livre.

No comments: